Enfin pour Alwÿn

Alors que le combat faisait rage, et que la fatigue se faisait sentir chez plusieurs des soldats présents, je vis une silhouette se dresser face à moi. Son attaque me surprit, et l’homme me fit une entaille à la cuisse. En essayant de ne pas faire attention à la douleur, je reculai légèrement, afin de pouvoir contrer son prochain coup. Me remettant en garde, pied gauche en avant, genoux fléchis, épée en position de défense, je commençai à observer mon adversaire. Il essaya de me toucher au flanc, mais je fus plus rapide et ainsi arrêtai son arme. Il recula, et alors qu’il reprenait place, je lui assenai un coup sur le côté droit, qu’il écarta d’une gracieuse parade. Il enchaîna alors de nombreux coups, que je ne pus parés tellement ils furent rapides, mais il ne me fit que de très légères entailles, et en des endroits qui n’avaient rien de vital. Face à un tel assaut emplit de fluidité, je compris que le jeune homme face à moi ne voulait pas me tuer ou me blessé trop gravement. Je fini par lâcher mon arme, car je savais n’avoir plus aucune chance face à lui. Alors il posa le tranchant de son épée sur mon coup, près à m’égorger. Je déglutis en me disant que finalement, il n’avait voulu que jouer avec moi avant d’en finir. Ce qu’il fit alors m’étonna comme je ne le fus jamais jusque là. Il se rapprocha de moi, retira son arme pour placer la pointe sur mon cœur, et vînt me chuchoter à l’oreille, si bas que personne n’aurait pus l’entendre, même sans le bruit du fer s’entrechoquant près de nous :
« La prochaine fois que l’on se verra est dans moins de temps que tu ne le pense. Et comme j’aurais surement besoin de toi et de l’aide que tu pourras m’apporter, je te laisse en vie. Cependant, prends garde, car si tu ne fais pas attention au conseil que je vais te donner, il en sera fini de toi. Alors écoute bien ces quelques mots : « Quand viendra la rose et l’orange, la sphère et le croissant, écoute le silence au fond de toi, et suit le chemin qui est tiens, car seule toi peut décider de suivre la voie de tes pensées. » Si tu respecte cela, tout ira bien pour toi, ainsi que pour tes proches. De toute manière, ton cœur est désormais lié au mien. »
Alors qu’il finissait de parler, il retira l’arme de mon torse, et se retira des combats dans une telle discrétion que personne ne le remarquait, si ce n’est moi. Un homme puissant m’attrapa alors par la taille, et me ramena en courant au campement, tout en esquivant chaque ennemi sur son passage. Sur son épaule, je fini par m’évanouir, la fatigue des combats reprenant le dessus.

Pendant la nuit, alors que les combats étaient finis depuis longtemps, et que tout le campement s'activait pour soigner les blessés ou récupérer nos morts, je me réveillai dans une tente de soins légers. Ayant eu l'autorisation, je sortis afin de me mettre à l'écart et de repenser à ce que m'avais dis le jeune homme la veille. Alors que je réfléchissais sur la signification de son mystérieux conseil, l'aube arriva. J'entendis alors une voix au fond de mon esprit, incitant les personnes recevant ce message à rejoindre les rebelles au creux de la forêt.